Un week-end à Brest

Longtemps, on a associé Brest à une ville grise, reconstruite, un peu austère… Et pourtant, notre week-end là-bas nous a complètement fait changer d’avis. Brest, c’est une ville tournée vers la mer, vivante, surprenante, pleine de charme discret et d’espaces à explorer. Entre balades iodées, découvertes urbaines et nature toute proche, on a été conquis. Il y a ici une énergie douce, une authenticité qui donne envie de ralentir et de profiter. Alors si vous hésitez encore à y poser vos valises, laissez-nous vous raconter ce qu’on y a vu, ressenti, et aimé. Promis, vous ne verrez plus Brest de la même façon !

Bon à savoir avant de partir à Brest

Comment se rendre à Brest ?

Située à l’extrême ouest de la Bretagne, Brest peut paraître un peu isolée… mais elle reste facilement accessible ! En train, il faut compter environ 3h45 depuis Paris, avec des liaisons directes et régulières. Pour ceux qui viennent de l’ouest ou du sud de la France, l’avion peut être une bonne option : l’aéroport Brest Bretagne est desservi par plusieurs vols quotidiens. En voiture, c’est l’occasion de traverser de superbes paysages bretons, même si la route peut sembler longue avec des enfants impatients à l’arrière (on parle en connaissance de cause !).

Comment se déplacer à Brest ?

Une fois sur place, bonne nouvelle : tout est assez simple. Le centre-ville se parcourt facilement à pied, notamment autour de la rue de Siam, du port et du quartier des Capucins. Pour explorer un peu plus loin, comme Océanopolis ou les plages du littoral, les transports en commun (tramway et bus) sont pratiques et bien organisés. Il est aussi possible de prendre le téléphérique urbain pour traverser la Penfeld d’une rive à l’autre – une activité en soi que notre fils a adorée.

Quel temps en avril ?

Et non, il ne pleut pas toujours à Brest ! En avril, Brest nous a offert un grand ciel bleu, du soleil quasi quotidien et une nature éclatante. Un vrai bonheur pour les balades en bord de mer, les jardins en fleurs et les grandes bouffées d’air frais. Bien sûr, c’est la Bretagne, alors on ne vous garantit rien, mais il semblerait que le mois d’avril puisse réserver de très belles surprises ! Et une chose est certaine : on peut avoir tous les temps dans la même journée, alors ne vous fiez pas à la météo !

Quel accueil à Brest ?

C’est peut-être ce qui nous a le plus marqué : la gentillesse des habitants. Ici, on prend le temps de discuter, de se tutoyer, de donner un bon conseil, de partager un coin sympa. On a trouvé l’ambiance très détendue, presque familiale. On s’est sentis tout de suite à l’aise, un peu comme à la maison – en version iodée. Un vrai coup de cœur pour cette ville souvent méconnue, mais qui mérite amplement d’être découverte.

Nos visites en détails

Le phare du Petit-Minou

C’est l’un des plus beaux spots de la région, et clairement l’un de nos coups de cœur à Brest. Situé à une quinzaine de kilomètres du centre-ville, le phare du Petit Minou semble posé au bout du monde, face à l’immensité de l’océan. Dès l’arrivée, le décor est saisissant : une passerelle de pierre en arc de cercle, des falaises escarpées, les vagues qui viennent s’écraser contre les rochers, et ce phare majestueux qui veille fièrement sur la rade de Brest. On comprend vite pourquoi c’est un lieu si prisé des photographes (et des amoureux de la mer). La balade jusqu’au phare est courte mais très agréable. On longe d’abord l’ancienne caserne, aujourd’hui en friche, avant de s’approcher doucement du phare. Le vent y est souvent au rendez-vous – pensez à bien vous couvrir – mais ça fait aussi partie du charme du lieu. On y respire à pleins poumons, on s’arrête mille fois pour prendre des photos, on contemple les bateaux au loin… C’est un endroit qui invite à ralentir, à observer, à se laisser porter. Et puis, il y a ce nom, « Petit Minou », qui amuse toujours notre fils et fait sourire les grands. Il viendrait du breton min, qui signifie « museau », en référence aux rochers pointus qui entourent le phare. Le phare ne se visite pas, mais rien que pour la vue, le bruit des vagues et l’atmosphère si particulière des lieux, la visite vaut le détour. Si vous avez un peu de chance, vous croiserez peut-être quelques surfeurs dans les rouleaux juste en contrebas, ou un rayon de soleil qui transforme l’horizon en tableau vivant.

Le village de pêcheurs de Maison-Blanche

C’est un lieu un peu secret, un brin hors du temps, comme seuls les Bretons savent les garder précieusement. À quelques minutes du centre-ville de Brest, le village de pêcheurs de Maison-Blanche nous a offert l’une des balades les plus simples… et les plus poétiques de notre séjour.

On y accède en descendant une petite route bordée de végétation, jusqu’à apercevoir la mer, scintillante au loin. Là, tout au bout, se dévoile un alignement de cabanes colorées, posées à même la grève. Bleu pastel, vert délavé, rouge vif… Chaque cabanon semble avoir son histoire, sa personnalité. Certains sont fermés pour l’hiver, d’autres laissent entrevoir un vieux seau, un pull accroché à une porte ou des filets qui sèchent au soleil. Il y avait quelque chose de profondément vrai dans ce lieu – comme si la mer avait dessiné ici un refuge, à l’abri du monde. Cette après-midi-là, quelques habitués se baignaient, l’air de rien, dans une eau encore bien fraîche pour nous. Mais ce n’est pas tant la mer qui nous a retenus ici, que l’envie de flâner, de se perdre dans les petits chemins entre les cabanes, de se laisser surprendre par un point de vue, un détail, une lumière. James courait de cabanon en cabanon, jouant à cache-cache derrière les murs en bois ou grimpant sur les murets moussus. On n’avait rien prévu, et c’était parfait comme ça.

Le port de Brest au sunset

C’est un moment qu’on ne voulait pas manquer. En fin de journée, quand la lumière se fait plus douce et que le vent se calme, le port de Brest révèle une toute autre atmosphère. On l’a découvert à pied, au fil d’une longue promenade en fin d’après-midi, alors que le soleil descendait lentement derrière les grues et les coques des bateaux. Il y avait dans l’air cette odeur salée, mêlée aux embruns et aux algues, cette lumière dorée qui transforme les choses les plus simples – un vieux chalutier, une corde humide, un reflet sur l’eau – en petit tableau à ciel ouvert. On a croisé quelques pêcheurs, affairés à trier leur matériel ou à discuter tranquillement, appuyés sur les rebords de pierre. Pas de précipitation ici. Le temps semble suivre le rythme de la mer. C’est ce qui nous a plu : cette ambiance brute mais apaisée, cette sensation d’être dans un lieu vivant, authentique, qui ne joue pas les cartes postales mais qui raconte une vraie histoire. On s’est posés un moment, face à la rade, James sur les genoux, à observer les oiseaux tournoyer au-dessus de l’eau. Tout était paisible. Même la ville, derrière nous, semblait avoir ralenti. Une fin de journée simple et belle, comme on les aime.

Les maisons colorées de Brest

Qui aurait cru trouver un petit air de Notting Hill à Brest ? Et pourtant, en arrivant place des Francs-Tireurs et Partisans Français, on est tout de suite tombés sous le charme. Autour de cette petite place tranquille, s’alignent des maisons aux façades pastel, peintes de bleu ciel, de jaune doux ou de rose tendre, avec leurs volets assortis et leur allure joyeuse. C’est inattendu, presque surréaliste, dans une ville où le béton d’après-guerre domine souvent. Et c’est justement cette surprise qui rend l’endroit si spécial. Il y a une douceur de vivre ici, un calme presque suspendu. On a fait quelques photos bien sûr – difficile de résister à ces couleurs – mais surtout, on s’est laissés porter par l’atmosphère. Une dame arrosait ses plantes, un enfant dessinait à la craie sur le trottoir… la scène parfaite pour un instant de pause. Ce qu’on a aimé, c’est que ce quartier ne cherche pas à en mettre plein les yeux. Il est discret, plein de charme et de personnalité, comme une bulle colorée dans la ville. Une belle preuve que Brest, derrière sa façade brute, cache des coins pleins de fantaisie. Un petit détour qui nous a fait beaucoup de bien.

Les ateliers des Capucins

C’est un lieu qui étonne, qui intrigue, qui séduit immédiatement. Les Ateliers des Capucins, c’est un peu le cœur battant du Brest d’aujourd’hui. Installés dans une immense halle industrielle, ancienne friche navale devenue temple de la culture et du vivre ensemble, les Capucins sont un exemple parfait de reconversion réussie. Quand on entre dans cet espace baigné de lumière, on est tout de suite frappés par les volumes, par les hauteurs sous plafond, par cette architecture brute et élégante à la fois. Et surtout par la vie qu’il y a là. Des familles, des skateurs, des enfants qui rient, des ados posés sur les grandes marches, des couples qui flânent… L’endroit est vaste mais chaleureux, animé sans jamais être bruyant. On a adoré y passer un moment, sans rien programmer. Juste prendre un café, laisser James jouer dans les espaces prévus pour les enfants, observer les expositions temporaires et déambuler entre les structures. Il y a quelque chose de très libre ici. C’est un lieu ouvert, accessible, vivant, où l’on vient autant pour lire un bouquin que pour se retrouver entre amis. Un lieu qui donne envie de rester. Et de revenir.

La rue Saint-Malo

Il suffit parfois de quelques mètres pavés pour se sentir transporté ailleurs. À Brest, la rue Saint-Malo est l’une des rares rescapées du passé, préservée des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. On y marche comme dans un décor de film d’époque, entre les vieilles pierres, les escaliers moussus, les enseignes discrètes et les maisons en enfilade qui racontent l’histoire. C’est une parenthèse poétique, presque secrète, nichée dans le quartier de Recouvrance. On a pris notre temps, main dans la main, à explorer chaque recoin, pendant que James s’amusait à grimper sur les marches ou à observer les chats qui dorment au soleil. Loin de l’agitation, cette rue a une âme, une douceur presque nostalgique.

Le téléphérique

C’est probablement l’un des moyens de transport les plus inattendus… et les plus fun ! À Brest, letéléphérique urbain relie les Ateliers des Capucins à la rive opposée de la Penfeld en quelques minutes à peine, mais quelle expérience ! On s’est retrouvés suspendus au-dessus du fleuve, avec une vue plongeante sur le port, les grues, les bateaux, et toute la ville en toile de fond. James était aux anges, les yeux écarquillés, le sourire jusqu’aux oreilles. Ce n’est pas tous les jours qu’on prend un téléphérique comme on prendrait un bus. Et nous, on a adoré cette sensation d’évasion, ce petit moment suspendu entre ciel et mer, qui donne à Brest un air de grande ville portuaire, inventive et tournée vers l’avenir. À tester absolument, même si c’est juste pour le plaisir de la traversée.

Le jardin du conservatoire botanique

Si l’on devait garder un seul moment de nature à Brest, ce serait sûrement celui-ci. Le jardin du Conservatoire botanique, niché dans la vallée du Stang-Alar, est un véritable havre de paix. Un écrin de verdure si vaste et si foisonnant qu’on en oublie presque qu’on est en ville. On y est allés au printemps, et ce fut un vrai coup de cœur. Les magnolias et les cerisiers en fleurs offraient un spectacle doux et lumineux, comme un tableau vivant dans lequel on se serait glissés. James courait sous les arbres, ramassant des pétales comme des trésors, pendant que nous flânions main dans la main, à regarder les reflets sur les bassins et à écouter les oiseaux. Ce jardin a quelque chose de profondément apaisant. Il invite à la contemplation, à la lenteur, au silence. On s’est arrêtés souvent, sur un banc, à l’ombre d’un grand arbre, juste pour profiter de la beauté des lieux. Il y a ici un vraitravail de préservation, de soin, d’attention. Et ça se ressent.

Les oeuvres de street-art

Si on ne s’attend pas forcément à croiser du street-art à Brest, la ville en regorge pourtant. En se baladant dans différents quartiers, on découvre des fresques colorées, des messages engagés ou poétiques, et des œuvres parfois discrètes mais toujours bien intégrées au décor urbain. C’est cette diversité qui nous a plu : ici, l’art de rue est vivant, accessible, et fait partie du quotidien.

Parmi les œuvres qui nous ont marqués, il y a le grand cœur peint sur la façade du 115 rue Mary-Piriou. Simple, percutant, il apporte une vraie touche d’émotion dans un cadre plutôt résidentiel. On peut découvrir d’autres fresques du projet Hors Les Murs à travers 7 quartiers de Brestois.

Plougastel

À une vingtaine de minutes de Brest, Plougastel offre une belle parenthèse au calme. On a particulièrement aimé le port de l’Auberlac’h, un petit port simple, paisible, avec une poignée de bateaux et quelques maisons discrètes qui bordent la mer. L’endroit est parfait pour une promenade tranquille, surtout avec un enfant. James a passé un long moment à jouer sur la grève pendant qu’on profitait de la vue. Du côté du fleuve de l’Elorn, on tombe sur l’ancien péage du bac, vestige d’une époque où l’on traversait encore la rade en barque… Un petit air à la Wes Anderson ! C’est un lieu discret, mais chargé d’histoire, qui apporte un vrai contraste avec l’ambiance tranquille du bord de mer. On a terminé la balade par un arrêt aux rochers de l’Impératrice, accessibles à pied depuis le sentier côtier. La vue sur la rade est vraiment belle, et le site vaut le détour pour ceux qui aiment marcher un peu tout en restant au bord de l’eau. C’est un coin sans prétention, mais qui mérite clairement d’être découvert.

Le Relecq Kerhuon

Non loin de la plage du Moulin Blanc de Brest, le Relecq-Kerhuon propose une jolie balade nature, facile et accessible, qu’on a beaucoup appréciée en famille. Le sentier traverse d’abord une forêt de sapins, agréable, avant de rejoindre le bord de mer. Le parcours est bien balisé, et ce qu’on a trouvé chouette, c’est ce passage sous le pont, assez impressionnant, qui marque la transition entre la forêt et la mer. On arrive ensuite sur un petit sentier côtier avec une vue dégagée sur la rade. C’est un coin idéal pour une sortie en fin de journée ou un pique-nique au calme. Cette balade a vraiment ce qu’il faut : de la nature, un peu de fraîcheur, des points de vue sympas et un côté très accessible avec un enfant. Une bonne idée de sortie pour varier un peu autour de Brest.

Les petites adresses à ne pas manquer

Oceania Le Conti

Pour ce séjour à Brest, on a eu la chance de poser nos valises au Conti, et quelle belle découverte ! Situé en plein centre-ville, cet hôtel emblématique a été entièrement rénové, et le résultat est à la hauteur de sa réputation. Tout est soigné, du lobby à la décoration des chambres, avec une vraie élégance contemporaine, sans chichi. Nous avons eu la chance de séjourner au 6ème étage, avec une vue incroyable sur toute la ville. Au réveil, c’est Brest qui s’étend à perte de vue, entre toits, port et lumière changeante. Une atmosphère à la fois paisible et inspirante. L’accueil a été à la hauteur du lieu : discret, chaleureux, professionnel. Un vrai sans-faute. Le Conti fait clairement partie des plus belles adresses de Bretagne, une pépite qui allie confort, esthétisme et localisation idéale pour découvrir la ville à pied. On s’y est sentis vraiment bien, et on y retournerait sans hésiter. Infos et réservation ici.

La PAM

La PAM est un lieu qu’on a vraiment adoré. Installé dans une ancienne imprimerie, cet espace rassemble plusieurs restaurants et bars dans une ambiance industrielle très réussie. On y est allés deux fois pendant notre séjour, et à chaque fois, c’était un régal. Un soir, on a testé Les Maraîchers, une cuisine locale, végétale et pleine de saveurs, dans un cadre chaleureux. Un autre soir, on s’est régalés chez Lokal, plus axé sur les produits de la mer, avec une vraie maîtrise et une belle créativité dans l’assiette. C’est le genre d’endroit où l’on se sent bien, que ce soit pour dîner, boire un verre ou juste profiter de l’ambiance.

Le Crabe Marteau

Autre ambiance mais tout aussi bon moment au Crabe Marteau. Ici, on oublie les manières : on vous donne un grand bavoir, un maillet, et c’est parti pour casser votre araignée de mer à la bonne franquette. On mange avec les doigts, on jette les carcasses dans un seau en métal, et on rigole bien. L’accueil est chaleureux, les produits ultra frais, et les patrons adorables. C’est simple, convivial, et surtout très bon.

Collaboration Commerciale avec l’office de tourisme de Brest.

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