Voyager pendant la grossesse, mon expérience

Vous avez été nombreux à réagir sous ce post sur Instagram concernant les différents voyages que nous avons pu réaliser tout en sachant que j’étais enceinte. Je n’ai pas eu une grossesse parfaite mais c’est vrai que j’ai eu la chance d’avoir une grossesse active sans (trop) d’encombres. Je vous raconte un peu mon expérience !

Oui, voyager enceinte peut sembler effrayant

Avant toute chose, il faut savoir que si nous avons autant voyagé durant ma grossesse, c’est que d’une part mon état le permettait et aussi parce qu’il s’agit de notre activité professionnelle à tous les deux. Si j’avais eu une grossesse compliquée, Maxime aurait continué de partir pour les besoins de nos différents reportages, mais sans moi. On le savait avant que je ne tombe enceinte, c’était le risque en étant travailleurs indépendants. En toute honnêteté, je pense que si ce n’était pas notre job, je me serais davantage limitée dans les déplacements, surtout lors du 1er trimestre entre les nausées et l’extrême fatigue. Vous êtes nombreuses à m’écrire, car vous êtes tiraillée entre l’envie de continuer de découvrir le monde et la peur de mettre en péril votre grossesse, ce que je comprends tout à fait ! J’ai moi-même eu parfois des angoisses, je vous raconte tout dans la section « mois par mois ». Alors surtout, il faut bien sûr écouter son médecin qui peut vous rassurer ou vous mettre en garde sur le fait de voyager pendant sa grossesse, mais surtout, s’écouter soi-même. Si c’est pour partir et se sentir mal, stressée… Vous n’allez pas profiter et ce n’est ni bon pour vous et votre bébé.

À l’inverse, chez certaines femmes, voyager pendant la grossesse peut vraiment avoir un effet épanouissant, comme l’envie de profiter à 100% avant l’arrivée de bébé comme pour clôturer un chapitre de sa vie (bien sûr, notre vie ne s’arrête pas à sa naissance.). Pour le coup, je me suis sentie entre les deux : hyper épanouie de voyager autant, de découvrir des choses et de lui raconter un jour tout ce que j’ai pu faire quand il était dans mon ventre ; mais à la fois, j’ai trouvé ça parfois difficile quand j’étais très loin de la France par peur d’éventuelles complications.

Les critères pour choisir sa destination enceinte

Dans cet article, je vais surtout vous partager mon expérience sur les voyages à l’étranger car c’est ce qui nous fait un peu plus peur. Évidemment, les voyages en France sont tout aussi bien… et il y a tellement à découvrir de notre magnifique pays ! Selon moi, la distance en avion n’est pas vraiment un frein à condition de bien porter des bas de contention et s’hydrater constamment mais je dirais qu’il faut choisir sa destination en fonction des risques liés à la grossesse elle-même comme la présence du virus Zika, le paludisme, les pays où l’hygiène est précaire ou encore les pays où les infrastructures médicales sont limitées. Aussi, préférez des voyages sans trop de trajets sur des routes non goudronnées. Par exemple, je devais partir en Namibie et on m’a déconseillé cette destination car d’une part les trajets sont trop longs entre les différentes étapes et il y a beaucoup de route hors-piste, ça peut secouer et c’est donc à éviter pour vous et votre bébé.

Mes conseils avant de partir en voyage enceinte

  1. La première chose est évidemment d’être à jour dans vos examens médicaux : prise de sang, analyse d’urine, examen gynécologique pour ainsi avoir le « GO » de votre médecin. Si vous avez une destination en tête mais vous n’êtes pas sûre, n’hésitez pas à demander à votre médecin, il pourra vous renseigner sur les potentiels risques.
  2. Partez assurée ! Je suis la copine relou qui ne fait que d’embêter ses proches sur l’importance de s’assurer que vous soyez enceinte ou non. Même si on la fait fonctionner une fois tous les 10 voyages, on est bien contents de l’avoir en cas de pépin ! Exemple : j’ai évité 2000€ de frais de ma poche pour des soins en Suisse. Je prends toujours le Cap Assistance de chez Chapka, mais vous avez d’autres contrats selon vos besoins. Vous pouvez bénéficier de -5% avec le code « MARION5 ». Plus d’informations ici.
  3. Pensez à bien vous renseigner sur la proximité des hôpitaux / médecin sur toutes vos étapes. Comme ça, pas de stress !
  4. N’oubliez pas votre dossier médical : votre carte de groupe sanguin, vos dernières analyses de sang / urine, échographie, ordonnance en cours.

Retour sur ma grossesse

L’avant grossesse

Avec Maxime, on a essayé pendant 1 an, j’ai souvent cru être enceinte après un retard de règles et un symptôme X ou Y mais avec le temps j’ai fini par ne plus me faire de faux espoirs après un énième test de grossesse négatif. Lors de cette année d’essais, j’ai parfois trouvé ça difficile car j’ai eu l’impression que ça arrivait tellement vite chez les autres femmes et pas chez moi. Ça m’obsédait beaucoup à un moment entre les applications, les tests d’ovulation, etc… jusqu’au jour où j’ai décidé d’arrêter tout ça ! On a réservé un voyage en Namibie, sachant pertinemment que si je tombais enceinte, ce serait un voyage à annuler. Mais au moins nous avions un autre objectif, un autre projet à se focaliser hors grossesse. Et bien vous savez quoi ? Je suis tombée enceinte le mois d’après !

Le jour où j’ai appris ma grossesse

Quand j’ai appris ma grossesse, j’étais à + 3 semaines ! C’est Maxime qui m’a mis la puce à l’oreille après avoir été dégoutée de manger de l’araignée de mer lors du weekend du 15 août (pourtant j’adore ça !). J’ai vraiment fait un test sans grande conviction, car j’avais 2 jours de retard et que Maxime blaguait sur le fait d’avoir du dégoût pour certains aliments. Et là groosssseeee surprise, le test a affiché en 3 secondes : enceinte (d’habitude c’était tellement long !). Sincèrement, j’ai tellement attendu ce moment mais là je ne l’ai pas du tout vu venir, je ne savais plus quelle date nous étions et j’ai eu du mal à y croire. Un million de questions dans la tête que je n’ai pas réussi à avoir les idées claires pour faire une annonce spéciale à Maxime. Bon, cette partie-là, je la garde pour nous 🙂

Le 1er & 2ème mois en Norvège et en Islande

10 jours après avoir appris ma grossesse, on avait prévu de s’envoler pour 1 mois entre la Norvège et l’Islande… C’était notre plus gros projet de l’année et du coup on a vécu nos premières angoisses / questions : est-ce que je peux ? Est-ce risqué ? On annule ou pas ? Évidemment, ma gynécologue – médecin généraliste était partie en vacances, mais je ne pouvais pas partir comme ça, sans savoir si je faisais un bêtise ou non… il est où le mode d’emploi de la femme enceinte ? J’ai donc pris rendez-vous avec un médecin que je n’avais jamais rencontré qui m’a donné le feu vert pour partir, malgré le fait que je serais souvent sur la route. En fait, il m’a surtout dit de ne pas me faire trop de fausses joies car une femme sur 3 fait une fausse-couche donc je cite le médecin « que vous soyez ici ou là-bas, ça ne changera rien à la finalité… soit il va s’accrocher, soit il s’en ira ». Et là, tu sors du rendez-vous et tu passes de la joie à la peine. Donc au final, t’as le droit de te réjouir ou non ? Ça nous a mis un coup à tous les deux et je me souviens que quand nous avons claqué la porte pour partir un mois j’ai dit à Maxime « ça se trouve, je ne serais plus enceinte en rentrant ». Le plus dur avec du recul, c’est d’avoir gardé tout ça pour nous, sans en parler à nos proches car « avant 3 mois c’est mieux de rien dire ». Je ne ferais pas deux fois la même erreur car en cas de fausse-couche, je n’aurais certainement pas gardé cet événement pour nous !

On a ensuite décidé de faire abstraction de nos inquiétudes et de profiter à fond de notre voyage et franchement, c’était incroyable ! Je nous vois encore dans l’avion à chercher des idées de prénoms, à imaginer notre future vie à 3 avec des étoiles dans les yeux… ce sont de bons souvenirs ! En Norvège, j’étais plutôt en forme, seulement quelques nausées le matin mais j’ai pu faire pas mal de randonnées (toujours avec l’accord du médecin !). Nous n’avons pas fait beaucoup de route car nous sommes restés plusieurs nuits d’affilées aux Lofoten, Vesteralen et Senja. Selon moi, la Norvège est une belle destination à visiter enceinte, c’est simplement un peu plus limité pour manger car pas possible de manger de saumon fumé ni de poisson cru (tout ce que j’aime évidemment). Heureusement, nous avions des logements avec cuisine donc on a pu facilement se préparer nos petits plats.

En Islande, c’était déjà plus compliqué, car j’ai eu des nausées matin, midi et soir avec une fatigue assez intense. Je ne vous raconte pas le road-trip, on devait changer de logement presque tous les soirs et il y avait beaucoup de route ! Par contre ce qui était pratique, c’est qu’il ne faut pas beaucoup marcher pour voir les différents spots, et si vous restez sur la route numéro 1, l’état de la route est bien. Si comme moi, vous avez des nausées +++ et que vous n’êtes pas chez vous, achetez des petites lingettes nettoyantes pour vous débarbouiller (pas très écologique, je vous l’accorde) et prenez des petits gâteaux secs pour ne jamais avoir l’estomac ni trop plein ni trop vide. Sinon, j’ai passé mon temps à dormir sur la route et on a décidé de repartir en France 2 jours plus tôt car j’étais très fatiguée avec l’envie de me poser.

Si vous voulez (re)lire notre article en Islande, c’est par ici !

Le 4ème mois à l’Île Maurice

Entre l’Islande et l’Île Maurice, j’ai vraiment eu des semaines compliquées avec les nausées et la fatigue. Heureusement, ce n’était rien de grave mais franchement, j’ai trouvé ça assez violent ! J’ai perdu pas mal de kilos et j’avais un taux de fer très bas donc pas facile de remonter la pente. Par contre, j’avais passé le cap des 3 mois et donc le seuil « critique » de la fausse-couche (même si ça peut arriver parfois plus tard). Aussi, on a annoncé la bonne nouvelle à tous nos proches, c’était super ! Dans ma tête, j’étais plus sereine. Nous nous sommes envolés vers l’Île Maurice qui était à 12h de vol direct depuis Paris Orly, après l’avis positif de mon médecin. Durant le vol, j’ai bu énormément d’eau (quitte à aller faire pipi toutes les heures) et surtout, j’ai porté des bas de contention. Étrangement moi qui ai peur de l’avion habituellement, je ne ressentais plus de craintes (oui, c’est étrange). Au début de notre séjour à l’Île Maurice, j’ai eu pas mal de maux de tête et de nausées, jusqu’au jour où j’ai fait un massage dans un hôtel exceptionnel spécial « mum-to-be ». Je suis sortie de là, je n’ai plus eu aucun maux de tout mon séjour, incroyable (c’était au Héritage Awali) ! J’ai bien aimé cette destination en étant enceinte car elle combine à la fois le farniente à la plage mais aussi des visites dans les terres et culturelles. Parfait pour celles qui n’arrivent pas à ne rien faire trop longtemps ! J’ai pu réaliser les excursions en catamaran, en pirogue traditionnelle, en kayak et quelques petites randonnées. Je n’ai par contre pas pu faire du 4×4 dans la réserve Heritage, ni l’hydravion à cause des turbulences… Le pilote ne voulait pas prendre de risques ! On m’a annulé l’excursion sur l’Île Plate également car pour s’y rendre, les vagues peuvent atteindre 6 mètres et ça secoue pas mal. Le plus frustrant, ça a été de se passer du poisson cru et des crudités car forcément, il fait chaud et on a envie que de ça ! Par contre, j’ai fait une bonne cure de fruits. Vraiment, c’est une super destination enceinte, après, j’ai trouvé que c’était un peu loin de la France, lors de notre passage les hôpitaux étaient saturés à cause du Covid donc j’avais un peu peur d’avoir des complications sur place (même si j’avais bien entendu une assurance).

Si vous voulez (re)lire notre article à l’Île Maurice, c’est par ici !

Le 5ème mois en Suisse

Un super voyage en train pendant 10 jours, super adapté aux femmes enceintes, car il suffit de profiter des paysages, confortablement installée. C’était en plein hiver donc il y avait pas mal de neige, on a visité de nombreux marchés de Noël, on a super bien mangé et nous avons profité à fond ! Nous avons été un peu en montagne, j’avais demandé à mon médecin avant et elle m’avait donné le feu vert pour partir en altitude (jusqu’à 2500 mètres). J’ai eu un petit pépin de santé à mi-parcours à Coire, puisque j’ai fait une colique néphrétique… je ne souhaite à personne de connaître cette douleur ! Ouf, pas de risques pour le bébé, c’était ma 1ère préoccupation évidemment. Je suis restée une nuit à l’hôpital. On aurait tendance à partir sans assurance santé, car « la Suisse ce n’est pas loin » mais je peux vous dire que je n’ai pas regretté mon assurance… Quelques semaines plus tard, j’ai reçu la facture… 2000€. C’est le genre d’évènement qui te conforte dans l’idée que quand tout va bien « ça sert à rien de payer une assurance » et bim, quand ça arrive, tu es bien contente d’avoir souscrit quelques euros de ta poche !

Si vous voulez (re)lire notre article en Suisse, c’est par ici !

Le 6ème mois au Portugal

C’est vraiment à partir du 6ème mois où je me suis sentie super en forme, un regain d’énergie par rapport aux 2 premiers trimestres ! On savait que c’était le dernier voyage à l’étranger avant l’arrivée du bébé, même s’il est aujourd’hui possible de voyager en avion jusqu’à 7, parfois 8 mois de grossesse, je ne tenais pas à aller plus loin passer 6 mois. Il faut savoir s’arrêter à savourer ce que nous avons déjà eu la chance de faire ! Notre reportage sur place concernait Porto, les environs de Porto et Lisbonne. C’était une super expérience, on a eu un coup de cœur pour le Portugal en plein hiver, sous le soleil ! Je marchais environ 10 kilomètres par jour sans problème, après, nous restions à l’hôtel à se faire livrer le dîner en soirée car j’étais trop fatiguée et le besoin de m’allonger ! On m’avait prévenu que ça pouvait être assez sportif car ça monte et ça descend pas mal à travers Porto et Lisbonne. Autant, je n’ai eu aucun souci à Porto, mais Lisbonne c’était une autre histoire, pas pour rien qu’on la surnomme « la ville aux 7 collines » ! J’ai parfois abusé des Uber et des transports en commun car c’était trop physique avec le petit baby qui commençait à peser. Aussi, au Portugal, ils sont très « baby bump friendly », que ce soit les locaux ou les différents employés, on m’a toujours laissé passer avec un grand sourire ! Côté gastronomie, je n’ai pas pu trop manger local car c’était souvent tapas charcuteries et fromages ou des restaurants de grillades et poissons (mais ça, j’étais un peu dégoûtée).

Si vous voulez (re)lire notre article au Portugal, c’est par ici !

Le dernier trimestre en France

Durant ce dernier trimestre, j’ai eu un peu l’urgence de me dire « ohlala il faut que je profite avant l’arrivée de bébé » comme si ma vie allait s’arrêter à son arrivée. Je pense que j’avais surtout peur de me retrouver à la maison dans une routine, il faut dire que j’ai sans arrêt la bougeotte, c’est plus fort que moi… Je veux toujours tout voir, tout découvrir, curieuse de tout… Mais je savais qu’il fallait à un moment ou un autre me calmer un peu. En plus, j’avais ce fameux « regain d’énergie » que j’ai attendu avec impatience le 2ème trimestre, en vain. Je me sentais bien, je n’avais plus aucun maux et un petit ours qui bougeait sans cesse ! Nous avons donc prévu de courtes escapades aux alentours de Rennes : 2 jours en Bretagne dans les Côtes d’Armor, 2 jours en Vendée à Noirmoutier et 2 jours en Normandie entre les cabanes de Gouville-sur-Mer, le Nez de Jobourg et le Port Racine. Et la boucle était bouclée ! Dernier mois à la maison et finalement, il n’y a pas de quoi s’ennuyer entre la préparation de sa chambre, ses petites affaires et nos futurs projets en famille. On se sent prêts pour le plus beau voyage de notre vie.

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